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ÉPILEPSIE, subst. fém.
Maladie nerveuse se manifestant par des crises de convulsions, des évanouissements. Crise d'épilepsie, tomber en épilepsie. Synon. mal caduc, comitial, haut mal.Votre vue m'est abominable et le seul son de votre voix suffirait à me faire tomber dans des attaques d'épilepsie! (Courteline, Ronds-de-cuir,1893, 2etabl., II, p. 67).L'épilepsie lui nouait autour des reins ses mains de marbre. Les prunelles (...) tournèrent lentement sur elles-mêmes (Bernanos, Imposture,1927, p. 478):
1. ... il est mort d'une attaque d'épilepsie congestive. ... oui, avec tous les symptômes, de l'écume à la bouche. ... tenez, sa nièce désirait qu'on moulât sa main, on ne l'a pas pu : elle avait gardé une si terrible contraction... Goncourt, Journal,1880, p. 72.
P. métaph. ou au fig. Agitation violente, convulsion. Toute l'assistance se pâma dans une indescriptible épilepsie d'hilarité, où l'on distinguait le rictus sonore et magistral de Tom-Jim-Jack (Hugo, Homme qui rit, t. 2, 1869, p. 143):
2. ... on ne peut concevoir, dans ce vacarme des machines, cette jactance des moniteurs, ces hurlements sportifs et militaires, cette épilepsie générale, que le génie soit une vertu paisible, silencieuse et réfléchie. Lhote, Peint. d'abord,1942, p. 158.
Prononc. et Orth. : [epilεpsi]. Enq. /epilepsi/. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1265 epilence (Brunet Latin, Trésor, CLVIII, 2, éd. Carmody, p. 145); 1503 [éd. 1534] épilepsie (Le Guidon en fr., 16ads Rom. Forsch. t. 32, p. 58). Empr. au b. lat. epilepsia « épilepsie » (gr. ε ̓ π ι λ η ψ ι ́ α « interception, arrêt soudain; épilepsie »), relevé aussi sous les formes epilem(p)sia, epilensia, epilentia (TLL s.v.). Fréq. abs. littér. : 76. Bbg. Arveiller (R.). R. Ling. rom. 1972, t. 36, pp. 231-232.