| ÉPIGÉNÈSE,(ÉPIGENÈSE, ÉPIGÉNÈSE) subst. fém. EMBRYOL. Théorie selon laquelle l'embryon d'un être vivant se développe par multiplication et différenciation cellulaire progressive, et non à partir d'éléments préformés dans l'œuf. Doctrine de l'épigenèse. Anton. préformation.L'embryon se construit peu à peu, par complications successives, par épigenèse (J. Rostand, La Vie et ses probl.,1939, p. 37):Elle [mon âme] nage et rêve dans l'infini de ce petit lien si doux, dans la tiède mer de lait. (...) Ainsi, ce matin, sous cette bienheureuse impression, vibrant d'elle encore, je notai avec plaisir la doctrine si simple de Stahl, L. Müller, l'épigénèse, ou : la vie fait la vie.
Michelet, Journal,1860, p. 535. Rem. On rencontre ds la docum. a) Épigénésique, épigénétique, adj. Relatif à l'épigenèse. Formation épigénétique. Un « comportement épigénétique pseudo-programmé » qui rappelle les mécanismes de l'instinct, le développement des embryons (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 120). b) Épigénésiste, subst. masc. Partisan de l'épigenèse. Le pauvre épigénésiste (Needham) est réduit en poudre impalpable (J. Rostand, Genèse vie, 1943, p. 68). Prononc. et Orth. Épigenèse [epiʒ
ənε:z] ds Littré, Guérin 1892, Lar. encyclop., Lar. Lang. fr. et Quillet 1965. À part Littré tous ces dict. écrivent le dér. épigénésique. Littré écrit épigenésique. Épigénèse [epiʒenε:z] ds Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Lar. 19e-Lar. 20e, DG, Rob. Cf. genèse. Étymol. et Hist. 1625 (Duchesne, P. Méd., 58, 933 ds Quem. DDL t. 1). Composé des éléments préf. épi-* et de l'élément suff. -genèse*. Fréq. abs. littér. : 7. |