| ÉPICÉA, subst. masc. Conifère de grande taille caractérisé par ses rameaux pendants aux aiguilles vert-clair, raides et très fines ainsi que par ses cônes pendants à écailles persistantes (d'apr. Bot., 1960, p. 832 [encyclop. de la Pléiade]). Écorce d'épicéa utilisée pour le tannage; importations de sapin et d'épicéa pour la pâte à papier. Synon. faux sapin, épinette1(Canada, Dauphiné), sapinette.Ce cortège varié fait place à l'uniformité des pins, épicéas et mélèzes, hôtes des forêts presque dépourvues de sous-bois (Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum.,1921, p. 165).Les franges des gros vieux épicéas pendaient par grappes au bout des branches balançantes (Pourrat, Gaspard,1931, p. 53):Et je ne pouvais détacher mes yeux (...) de l'épicéa élevé, avec son écorce qu'on dirait sculptée sur toute sa surface de folioles rondes, du populus canescens au joli ton verdâtre, qu'avaient adopté comme fond les grisailles amoureuses du xviiiesiècle.
Goncourt, Journal,1889, p. 1053. − P. méton. Bois de cet arbre. Dans un violon, la table et l'âme sont faites en Épicéa (Plantefol, Bot. et biol. végét.,t. 1, 1931, p. 205). Prononc. et Orth. : [episea]. Ds Ac. 1932. Land. 1834 et Gattel 1841 admettent, en outre, épicia, qui s'explique par assimilation. Étymol. et Hist. 1765 (Encyclop. t. 14, p. 367, s.v. sapin). Altération du lat. imp. picea, fém. « épicéa, pesse ». Fréq. abs. littér. : 20. |