| ![]() ![]() ![]() ![]() ÉPICÉ, ÉE, part. passé et adj. I.− Part. passé de épicer*. II.− Adjectif A.− 1. Qui est assaisonné d'épices. Un ragoût épicé. (Quasi-)synon. relevé; anton. fade.Quelques mets salés et fortement épicés propres à exciter l'appétit (Mérimée, Dern. nouv.,1870, p. 92).Un bouillon fortement épicé, poivré et aromatisé (Menon, Lecotté, Vill. de Fr.,t. 2, 1954, p. 35). − [Suivi d'un compl. prép. introduit par de, à] Un grand verre de calvados brûlant, épicé de clous de girofle et de citron (Mille, Barnavaux,1908, p. 91).Saindoux bien épicé au girofle et à la muscade (Martin du G., Thib., Été 14, 1936, p. 112). 2. P. ext., littér. Qui est chargé d'un parfum d'épices. Tu aimes beaucoup leur âme, c'est peut-être aussi la senteur épicée que l'on respire sous leurs aisselles? (Flaub., Tentation,1849, p. 220).Le vent épicé fait rêver d'aventures (Samain, Chariot,1900, p. 37). B.− Au fig. [En parlant de propos, d'œuvre littér.] 1. Égrillard. (Quasi-)synon. osé, leste; piquant (fam.), salé.Grivet hasarda quelques plaisanteries épicées qui eurent un succès médiocre (Zola, Th. Raquin,1867, p. 125): C'était [M. de Beaumesnil] un homme déjà mûr (...) fécond en bons mots épicés qui faisaient rougir agréablement les dames au dessert.
Feuillet, Histoire de Sibylle,1863, pp. 8-9. 2. [Suivi d'un compl. prép. introduit par de] Agrémenté (de quelque chose). Il s'exprimait, avec la plus complète insouciance et sans le moindre égard, − le tout épicé de jugements extrêmement originaux et de saillies burlesques (Rolland, Beeth.,t. 2, 1928, p. 580). Fréq. abs. littér. : 56. |