| ÉPAISSEMENT, adv. A.− [Correspond à épais I] De manière à former une couche d'une épaisseur importante. L'orage, qui n'est encore qu'une plinthe bleu ardoise, peinte épaissement en bas de l'autre bleu tern) du ciel (Colette, Dialog. bêtes,1905, p. 119).Ils [des officierse étaient (...) à la table [de café]; (...) tous sans distinction d'armes étaient épaissement cravatés du chèche africain (Giono, Eau vive,1943, p. 302). − Au fig. [Renforçant l'adj.] Propagande allemande, épaissement vulgaire comme tout ce qui sort de leurs officines (Gide, Journal,1942, p. 106). B.− [Correspond à épais II] 1. D'une manière serrée, touffue. Une forêt si épaissement plantée et touffue (Pourrat, Gaspard,1925, p. 119). 2. Au fig., péj. D'une manière lourde, manquant de finesse, d'élégance. Cette lourde apothéose, épaissement orchestrée, où [Wagner] somnole (Arnoux, Renc. Wagner,1927, p. 47). Prononc. Seule transcr. ds Littré : é-pê-se-man. Étymol. et Hist. Ca 1120-50 « épais, d'une manière dense; en grand nombre » (Gd mal fist Adam, I, 18 ds T.-L.) − 1611 (Cotgr.); av. 1755 (St-Sim., 325, 251 ds Littré), ds les dict. à partir de Littré. Dér. de épais*; suff. -ment2*. Fréq. abs. littér. : 12. |