| ÉNALLAGE, subst. fém. RHÉT. (syntaxe). Figure de construction par laquelle on substitue dans la phrase un temps, un mode, un nombre, un genre à celui qu'appelle ordinairement la syntaxe. C'est par énallage que l'indicatif est remplacé par l'infinitif introduit par de. Ainsi dit le Renard, et flatteurs d'applaudir. La Fontaine (Morier1961).Rem. À rapprocher de l'ellipse (raccourci de l'expression) et le plus souvent de l'anacoluthe, puisque l'énallage implique généralement une rupture de construction. Prononc. et Orth. : [enal(l)a:ʒ]. [l] ds Lar. Lang. fr., mais [ll] ds Land. 1834, Nod. 1844, Littré, DG et Barbeau-Rodhe 1930. Le mot est admis ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. Av. 1618 (Du Perron,
Œuvres, Paris, 1622, p. 277 : Une enallage de nombre). Empr. au gr.
ε
̓
ν
α
λ
λ
α
γ
η
́ « interversion, transcription, énallage ». |