| * Dans l'article "ÉCROUELLES,, subst. fém. plur." ÉCROUELLES, subst. fém. plur. MÉD. ,,Terme populaire désignant l'adénopathie cervicale tuberculeuse chronique`` (Méd. Biol. t. 2 1971). En dormant sur son bras elle s'est mis des écrouelles à la joue (Renard, Journal,1910, p. 202).[Le contrôleur] avait eu des écrouelles quand il était enfant et il avait encore l'air d'un enfant souffreteux (Mauriac, Chemins mer,1939, p. 70).♦ Toucher, guérir les écrouelles (selon la superstition populaire les rois de France avaient le pouvoir de guérir les écrouelles, pouvoir qu'ils exerçaient le jour du sacre et lors de certaines fêtes). Le roi de France (...) se rendit à Saint-Marcoul-de-Corbeny où les rois avaient coutume de toucher les écrouelles au lendemain de leur sacre (France, J. d'Arc,t. 1, 1908, p. 531): Et il commanda qu'on vidât la chambre, afin que le roi transmît à son fils, selon les rites, le pouvoir mystérieux de guérir les écrouelles.
Druon, Le Roi de fer,1955, p. 335. − P. métaph. Nous foulions une nature qui semblait souffrante, maladive; des marais salants, qu'on peut à bon droit nommer les écrouelles de la terre (Balzac, Drame bord de mer,1835, p. 195).L'heure de l'amnistie existe-t-elle déjà dans la pensée de de Gaulle? Lui seul sait quand et comment il pourra toucher ces écrouelles sur le corps de la France et les guérir (Mauriac, Nouv. Bloc-notes,1961, p. 69). Prononc. et Orth. : [ekʀuεl]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1245 escroiele (Ph. Mousket, Chron., 11384 ds T.-L.). Du lat. pop. *scrofellae, b. lat. scrofulae dér. de scrofa « truie », au plur. « scrofules », peut-être parce que les tumeurs ganglionnaires sont fréquentes chez le porc. Fréq. abs. littér. : 13. DÉR. Écrouelleux, euse, adj.,méd. a) Relatif aux écrouelles. Diathèse écrouelleuse. b) Qui a des écrouelles. L'époque de la puberté vient (...) ordinairement plus tard pour les enfans écrouelleux (Cabanis, Rapp. phys. mor.,t. 1, 1808, p. 463).− [ekʀuεlø], fém. [-ø:z]. − 1erattest. 1575 méd. subst. escrouelleux (Ambroise Paré,
Œuvres, éd. J.-F. Malgaigne, livre V, chap. 19); de écrouelles, suff. -eux*. − Fréq. abs. littér. : 3. BBG. − Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 246. |