| ![]() ![]() ![]() ![]() ÉCORER2, verbe trans. MAR. Maintenir un navire en équilibre sur des écores ou accores. Synon. usuel accorer*.− P. anal., emploi pronom. Se fixer en position stable. Le matelot dans sa cabine s'écore de ses deux pieds et se pâme de volupté au milieu des flots qui battent (Flaubert, Tentation,1849, p. 442): On le voyait continuellement sur la place, sautiller tout autour des charrettes, en jetant en avant son support inégal. Il semblait même plus vigoureux de cette jambe-là que de l'autre. À force d'avoir servi, elle avait contracté comme des qualités morales de patience et d'énergie, et quand on lui donnait quelque gros ouvrage, il s'écorait dessus, préférablement.
Flaubert, Madame Bovary,t. 2, 1857, p. 13. Prononc. Cf. écorer1. Étymol. et Hist. 1. 1382-84 escorer « étayer » (Compte du Clos des Galées de Rouen, éd. Ch. Bréard, p. 19); 2. 1849 s'écorer « s'appuyer » (Flaub., loc. cit.). Dér. de écore2*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 4. Bbg. Bonn. 1920, p. 52. |