| ÉCLABOUSSEMENT, subst. masc. Action d'éclabousser, de rejaillir en éclaboussant. A.− [Sans compl. prép.] On y pataugea [dans cette fange] avec de grands éclaboussements (Van der Meersch, Invas. 14,1935, p. 340). B.− [Avec compl. prép.] 1. [Correspond à éclabousser I A 1] Rare. L'éclaboussement des piétons est un divertissement que les cochers se donnent volontiers (Lar. 19e). 2. [Correspond à éclabousser I A 2, 3 ou II A] La terre trembla et, dans une buée blanche, tisonnée d'éclairs, dans une rafale de poussière et de cendre, dans un éclaboussement d'étincelles, le convoi jaillit avec un épouvantable fracas de ferrailles secouées (Huysmans, Sœurs Vatard,1879, p. 121).Un éclaboussement d'eau qui ne la mouillait même pas (Loti, Pêch. Isl.,1886, p. 79).Le petit jeu de se battre à coups de boules de terre, des paquets de boue dont l'éclaboussement, sur les uniformes, soulevait des tempêtes de rire (Zola, Débâcle,1892, p. 76): ... les peintres dits « impressionnistes » ont ramené sur la toile, et bien au-delà de Delacroix, de Millet (...) la notion de l'éclaboussement solaire...
L. Daudet, Mes idées esthétiques,1939, p. 248. − Au plur. Synon. de éclaboussure.L'eau jaillit en éclaboussements de soleil (Genevoix, Seuil guitounes,1918, p. 102). Prononc. et Orth. : [eklabusmɑ
̃]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1835 (Ac.). Dér. du rad. de éclabousser*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 39. |