| ![]() ![]() ![]() ![]() ÉCHEVELÉ, ÉE, part. passé et adj. I.− Part. passé de écheveler*. II.− Adj. Dont les cheveux non peignés sont épars, en désordre. Femme échevelée. Lorsque avec ses enfants vêtus de peaux de bêtes, Échevelé, livide au milieu des tempêtes... (Hugo, Légende,t. 1, 1859, p. 47).Il courut ouvrir, tout échevelé (Triolet, Prem. accroc,1945, p. 262): Féodor avait pris entre ses mains la bonne tête échevelée de la bonne Matrena et la serrait sur sa poitrine.
G. Leroux, Rouletabille chez le tsar,1912, p. 136. − P. anal. Qui offre une ressemblance avec les cheveux en désordre. Arbres, flots échevelés. Une espèce d'arbres, dont le feuillage échevelé, et les fruits en cristaux forment, avec les débris pendans, de beaux accords de tristesse (Chateaubr., Génie,t. 2, 1803, p. 157). − Au fig. ♦ Effréné, désordonné. Danse échevelée; galop échevelé. Maintenant voilà qu'on danse une chose excentrique et sans nom, qui ressemble à ça (...). (Il danse un pas échevelé.) (Meilhac, Halévy, Belle Hélène,1865, III, 5, p. 265). ♦ Excessif, insensé. Bêtise échevelée; patriotisme échevelé. Romantisme échevelé (Huysmans, À rebours,1884, p. 214). Prononc. et Orth. : [eʃ
əvle]. N'est pas compris dans les exceptions où il y a hésitation entre [e] fermé et [ε] ouvert pour é protonique (cf. échelon) car le 1er[ə] muet ne tombant jamais, on prononce toujours l'initiale [e] fermé. C'est sous l'influence de chevelu, chevelure prononcés [ʃ
əvly], [ʃ
əvly:ʀ] que c'est le 2e[ə] qui tombe dans échevelé [eʃ
əvle] et non le 1erdonnant la prononc. [eʃvəle]. Cf. Mart. Comment prononce 1913, p. 173. L'adj. est admis ds Ac. 1694-1932. Fréq. abs. littér. : 348. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 642, b) 762; xxes. : a) 459, b) 246. Bbg. Mat. Louis-Philippe 1951, p. 72, 202, 238. |