| ![]() ![]() ![]() ![]() ÉCHAUDÉ, ÉE, part. passé, adj. et subst. masc. I.− Part. passé de échauder*. II.− Adjectif A.− Domaine concr. 1. [En parlant d'un élément végét.] a) [En parlant d'un grain] Qui est arrêté dans son développement normal par une trop forte chaleur, desséché (cf. échaudage). b) [En parlant d'une plante] Dont les bourgeons ont été brûlés, noircis par le soleil. Rem. Les sens supra sont attestés ds Littré, Guérin 1892, DG, Rob., Lar. Lang. fr. 2. [En parlant d'un animal mort] Sur lequel on a jeté de l'eau chaude, qu'on a trempé dans un liquide bouillant, en particulier pour enlever les poils, les plumes. L'animal échaudé, épilé (Pesquidoux, Livre raison,1932, p. 15). 3. [En parlant d'un animé, d'un corps, d'une partie du corps] Qui a subi les effets d'une substance chaude, brûlé. J'eus quatre doigts de la main droite, le coude gauche et les deux genoux brûlés, le visage échaudé (France, Pt Pierre,1918, p. 127). − Emploi subst. Crier comme des échaudés (Gobineau, Pléiades,1874, p. 117). B.− Au fig. 1. [En parlant d'une pers.] Qui a été attrapé, déçu dans une affaire et qui en tire une leçon. J'interdis désormais à nos pagayeurs de jouer avec nos boys. (Adoum, échaudé déjà se retient) (Gide, Retour Tchad,1928, p. 924). 2. Loc. proverbiales a) Chat échaudé craint l'eau froide (cf. chat1II B 2). − P. métaph. Aie confiance en moi; je suis un chat échaudé (Balzac, Lettres à l'Étrangère,t. 3, 1850, p. 12). b) Chien échaudé ne revient pas en cuisine. Même sens. III.− Subst. masc. Pâtisserie légère faite de pâte échaudée et passée au four. Échaudé au sel et à l'eau (Ac.1798-1932).Cette petite cervelle d'oisillon, gonflée et vide comme un échaudé (A. Daudet, Les Femmes d'artistes,1874, p. 30). Prononc. et Orth. : [eʃode]. Ds Ac. 1694-1932. Fréq. abs. littér. : 47. Bbg. Rommel 1954, p. 49. |