| ÉCARTEMENT, subst. masc. [En parlant de choses formant un ensemble] Action d'écarter, de s'écarter, de (se) disjoindre; résultat de cette action. La grise journée d'hiver entrait faiblement, par l'écartement des épais rideaux de soie (Zola, Argent,1891, p. 384).Toute voie ferrée est formée de deux files de rails entretoisées de manière à ce que leur écartement soit invariable (Bricka, Cours ch. de fer,t. 1, 1894, p. 279).− Spéc. BALIST. [À propos d'une arme à feu imprécise et p. réf. à écarter1B 3] Pour déterminer le coefficient d'écartement des grains on tire [la cartouche de chasse]..., sur une cible... et on compte le nombre de grains qui ont touché la cible (Chalon, Explosifs mod.,1911, p. 244).MUS., rare. L'écartement et la disposition des notes de l'accord au dessus de la Basse sont d'ailleurs à la volonté du compositeur (Savard, Harm.,1853, t. 1, p. 41). Prononc. et Orth. : [ekaʀ
̭təmɑ
̃]. Ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1284 esc[a]rtemens (Marché pour la reconstruction de l'église des cordeliers de Provins, éd. V. Mortet, 7); 1491 « action d'écarter (quelqu'un, quelque chose) » (Traité entre Ch. VIII et A. de Bret. ds Mém. Hist. Bret., III, 707 d'apr. Gdf. Compl.); 1557 « écart, éloignement d'une chose d'une autre » (P. de Mesmes, Inst. astron., p. 38, ibid.). Dér. du rad. de écarter*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 115. Bbg. Dalbec (L.), Fournier (C.), Rivard (M.). Terminol. des aéroports. Banque Mots. 1973, no5, p. 81. |