| ÉBONITE, subst. fém. TECHNOL. Matière plastique obtenue en augmentant la quantité de soufre lors de la vulcanisation du caoutchouc, proche de l'ébène par sa couleur et sa consistance. Bicyclette en ébonite (Céline, Mort à crédit,1936, p. 104).Un stéthoscope d'ébonite évoquait seul la profession du propriétaire (Martin du G., Thib.,Été 14, 1936, p. 109).Les deux fameux escaliers de cellulo-ébonite (Duhamel, Suzanne,1941, p. 61):− Je téléphone de New York.
− Je sais (...) Avez-vous fait de beaux voyages?
Comme sa voix est proche! Elle frôle mon visage. Mais lui, soudain, il est très loin; contre l'ébonite noire du récepteur, ma main est moite.
Beauvoir, Les Mandarins,1954, p. 309. − En emploi apposé avec valeur d'adj. Clarinette alto (...), à plateaux (...), avec bec ébonite (Catal. Couesnon,1936, p. 59). − P. métaph. La libellule au mufle d'ébonite Chassant des copeaux de ciel Saccage la piste cube (Cocteau, Poèmes,1916-23, p. 106). SYNT. Bâton, bloc, planchette, plaque, plaquette, rondelle, socle d'ébonite; fabriquer des stylos en ébonite. Prononc. et Orth. : [ebɔnit]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1862 (M. Chevalier, Exposit. de Londres, II, 162 ds Bonn. Suppl. : Le caoutchouc durci auquel les Anglais ont donné le nom d'ébonite). Angl. ebonite (dér. avec suff. -ite de ebony « ébène ») attesté dep. 1861 ds NED. Fréq. abs. littér. : 7. Bbg. Gall. 1955, p. 21, 254, 548. |