| ![]() ![]() ![]() ![]() ÉCOUTE2, subst. fém. MAR. Cordage fixé à l'angle arrière inférieur d'une voile, pour la maintenir et régler son orientation par rapport au vent. Écoutes de grande voile, grandes écoutes; écoutes de hunier, de perroquet; border, larguer les écoutes (Ac. 1878-1932). Maintenir avec l'écoute la voile orientée (Hugo, Travaill. mer,1866, p. 137).L'extrémité des écoutes de la voilure est amarrée au pied de ma couchette (Audiberti, Quoat,1946, 1ertabl., p. 39).V. aussi amure ex 1, 2, 3.Rem. On rencontre ds la docum. le (quasi-)synon. vx. et rare écouet, subst. masc. Cordage servant à fixer une voile et qui va en diminuant par un bout. Gilliatt avait dans ce hangar de granit tout l'informe bric-à-brac de la tempête mis en ordre. Il y avait le coin des écouets et le coin des écoutes (Hugo, Travaill. mer, 1866, p. 270). Le mot apparaît en 1687 (Desroches, Dict. Termes propres de mar.); dér. avec préf. -é, du m. fr. couet « id. » (1382, Comptes du clos des galées de Rouen, 138 ds R. Hist. litt. Fr., t. 8, p. 497), dér. de l'a. fr. coue, v. queue. Prononc. et Orth. : [ekut]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1155 (Wace, Brut, 11225, éd. I. Arnold : Estuïns ferment et escotes). Empr. à l'a. nord.skaut, « angle, coin; angle inférieur de la voile », puis, p. ext. « câble attaché à cet angle » (De Vries Anord., Valkh., p. 122; Falk, p. 64). Cf. all. Schote, angl. sheet, néerl. schoot, suéd. skot. STAT. − Écoute1 et 2. Fréq. abs. littér. : 167. BBG. − La Landelle (G. de). − Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 232, 233. − Vidos 1939, p. 303. |