| ÉVIER, subst. masc. A.− Vieilli. Canal de pierre servant d'égoût, dans une cour ou dans une allée. Le pauvre monde des hameaux de la montagne avait bien de l'ouvrage à me commander. (...) Celui-là avait vu s'écrouler sa grange, son évier ou son pigeonnier (Lamart., Tailleur pierre,1851, p. 542). B.− Usuel. Dispositif ménager fixe, à hauteur de table, formé d'un ou de plusieurs bacs (autrefois en pierre, actuellement en faïence, grès ou métal) comportant une arrivée d'eau et un système de vidange, utilisé pour laver la vaisselle dans une cuisine. Pierre d'évier (Ac.1835-1932).Déboucher un évier : Meaulnes n'avait jamais entendu parler des Landes. Il se vit à tel point égaré, qu'il en fut presque amusé. Mais la femme, qui était occupée à laver son bol sur l'évier, se retourna, curieuse à son tour...
Alain-Fournier, Le Grand Meaulnes,1913, p. 64. Prononc. et Orth. : [evje]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1247 euwier « égout pour l'écoulement des eaux usées » (Recueil d'Actes, éd. M. Tailliar, p. 154). Du lat. vulg. *aquarium, substantivation de l'adj. aquarius signifiant « qui concerne l'eau », utilisé en relation avec différents termes désignant des récipients, des conduits, cf. aquarius canalis (TLL, s.v. 366, 37). Fréq. abs. littér. : 132. Bbg. Gougenheim (G.). Évier et aquarium. Vie Lang. 1953, p. 69-70. |