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ÉVENTRATION, subst. fém.
A.− [Correspond à éventrer A]
1. CHIR. Protrusion des intestins due à un relâchement (spontané, post-opératoire ou traumatique) de la musculature. Éventration chirurgicale. (Quasi-)synon. hernie ventrale.Certaines éventrations sont parfaitement tolérées, d'autres font souffrir (...), mais surtout elles risquent de s'étrangler (QuilletMéd.1965, p. 163):
Il est rare qu'elles [les éventrations] soient spontanées sauf chez les femmes (...) qui présentent un écartement des muscles grands droits abdominaux. Le contenu de l'abdomen fait alors saillie par la brèche. Beaucoup plus banales sont les éventrations post-opératoires. QuilletMéd.1965p. 162.
2. Cour. Plaie de l'abdomen laissant sortir les entrailles; le fait d'être éventré. Je l'ai vu, ce Judas, pendu et tirant la langue, le ventre ouvert et perdant les entrailles (...) je n'ai pas craché à sa face de cadavre, à son éventration (Arnoux, Juif errant,1931, p. 27).Tout protestataire risquait une éventration à la baïonnette (Ambrière, Gdes vac.,1946, p. 279).
B.− P. anal. [Correspond à éventrer B 1] Fait d'ouvrir brutalement, en forçant, pour atteindre ce qui est contenu. La fouille policière des colis, l'éventration brutale des boîtes (Ambrière, Gdes vac.,1946p. 232).
Prononc. et Orth. : [evɑ ̃tʀasjɔ ̃]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1743 (Mémoires de l'Académie Royale de chirurgie d'apr. FEW t. 14, 250b). Dér. du rad. de éventrer*; suff. -(a)tion*. Fréq. abs. littér. : 2.