| ÉVANGÉLISER, verbe trans. [Le compl. d'obj. dir. désigne des pers., p. méton. un pays] Annoncer l'Évangile de Jésus-Christ; convertir à la foi chrétienne. Synon. christianiser.Le grand saint Colomban et tant de religieux d'Écosse et d'Irlande étaient allés évangéliser l'Armorique (France, Île ping.,1908, p. 21).Si l'île n'était pas chrétienne, qu'on vienne l'évangéliser au lieu d'envoyer des missionnaires dans les Indes! (Queffélec, Recteur,1944, p. 94).Il (...) évangélise les ouvriers dans la zone rouge de Paris (Green, Journal,1945, p. 222).− Emploi abs. Être apôtre. Il a reçu l'apostolat comme saint Paul et il évangélise (M. de Guérin, Journal,1833, p. 149).Qu'ont-ils fait, ceux qui ont eu ici la charge d'évangéliser? (R. Bazin, Blé,1907, p. 179). ♦ Évangéliser dans.Saint Nicaise (...) évangélisant dans les Gaules (E. de Guérin, Journal,1834, p. 19). − Au fig. Il faut que la chair aussi peu à peu soit évangélisée et convertie (Claudel, Soulier,1929, 3ejournée, 8, p. 807). Rem. La docum. atteste évangélisant, subst. masc., rare. Personne (notamment de religion protestante) qui évangélise. Un de ces ménages d'évangélisants qui font l'aumône au seuil des villes (Jammes, Corresp. [avec Gide], 1897, p. 128). Prononc. et Orth. : [evɑ
̃
ʒelize], (il) évangélise [evɑ
̃
ʒeli:z] Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Fin xiiies. (Psautier, fo78 ds Littré). Empr. au lat. chrét. euangelizare « porter une bonne nouvelle », en partic. « porter la bonne nouvelle du Christ, annoncer son évangile », lui-même du gr. ε
υ
̓
α
γ
γ
ε
λ
ι
́
ξ
ω au propre « annoncer une bonne nouvelle », en partic. terme eccl. « prêcher la bonne nouvelle ». Fréq. abs. littér. : 34. |