| ÉTRANGLEUR, EUSE, subst. A.− Celui, celle qui étrangle (cf. étrangler I A). J'ai défendu la meurtrière de votre fille et (...) je n'ai pu faire acquitter l'étrangleuse de ma propre petite nièce (Camus, Requiem,1956, 1repart., 2etabl., p. 829): Il y a quelques années, en Angleterre, des étrangleurs épouvantaient les rues de Londres; on fit appel aux jeunes gens des sociétés de gymnastique qui tuèrent quelques-uns de ces apaches.
Barrès, Cahiers,t. 7, 1908-09, p. 28. − Péj. Avoir des mains d'étrangleur. Avoir des mains fortes, trapues. Bien que je n'aie pas des mains d'étrangleur, je les ai, d'instinct, dissimulées au fond de mes poches! (Mauriac, Journal,1937, p. 155). − Emploi adj., en constr. postposée. Qui étrangle. La nuque et la gorge gardaient, visibles, les marques de doigts étrangleurs (Mirbeau, Journal femme ch.,1900, p. 163). B.− Au fig., fam. Personne peu scrupuleuse sur l'emploi des moyens violents. Les deux cruels étrangleurs, Cornelius, qui veut des millions, et Constans, qui veut la présidence du Conseil (Barrès, Leurs fig.,1901, p. 80). C.− Subst. masc. AUTOM. Dispositif réglant le débit du mélange gazeux dans le carburateur (Dict. xxes.). Prononc. et Orth. : [etʀ
ɑ
̃glœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. Mil. xives. estrangleur (Gloss. abavus, éd. M. Roques, ds Rec. lexiques, II, 484, 8207). Dér. du rad. de étrangler*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 32. |