| ÉTOURNEAU, subst. masc. A.− Passereau à plumage sombre moucheté de gris, qui vit par bandes dans les prairies, les jardins ou à la lisière des bois. Bande, troupe d'étourneaux. Synon. sansonnet.L'étourneau perché sur le nez d'un bœuf s'y régale de pucerons (Renard, Journal,1904, p. 912): D'instant en instant, de grands vols d'étourneaux s'abattaient de tous les coins du ciel assombri. Ils tournoyaient à la cime des roseaux d'un vol oblique, hésitant, oscillant régulièrement comme un balancier. Ils cherchaient une place pour se poser et passer la nuit, et quand ils l'avaient trouvée, tous descendaient à la fois et les profondeurs de l'étang s'animaient soudain de leur piaillement confus, de leurs voix jacassantes.
Moselly, Terres lorr.,1907, p. 177. − ZOOTECHNIE. D'étourneau. [En parlant du poil d'un cheval] (Poil) qui, comme la plume de l'étourneau, a la couleur gris foncé, semé de taches blanches. Poil d'étourneau. [P. ell. du déterminé] Cheval étourneau. [Par substantivation de l'emploi adj.] Un étourneau. Un cheval étourneau (d'apr. Ac. et St-Riquier-Delp. 1975). B.− Fam. [P. réf. à l'apparence instable et désordonnée du vol de ces oiseaux] Personne irréfléchie et, spéc., enfant ou adolescent étourdi. C'est un étourneau; un jeune étourneau; être étourneau. Eh bien, tu peux te vanter d'être un joli étourneau!... tu m'écris : « Viens me voir!... » et tu ne me donnes pas ton adresse! (Labiche, Célimare,1863, III, 5, p. 107). Prononc. et Orth. : [etuʀno]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. xies. estornel (Raschi Blondh., 440); 1119 esturnel (Ph. de Thaon, Comput, 96 ds T.-L.); 1660 fig. (Molière, Sganarelle, IX). Du b. lat. sturnellus, lat. class. sturnus, de même sens; sens fig. prob. par attraction de étourdi*. Fréq. abs. littér. : 71. |