| ÉTIAGE, subst. masc. HYDROL. Niveau annuel moyen des basses eaux d'un cours d'eau, à partir duquel on mesure les crues. Les eaux sont au-dessous de l'étiage. La cote d'étiage est généralement celle du niveau supérieur des fondations des ouvrages (Bourde, Trav. publ.,1929, p. 329):Ils venaient précisément d'examiner la Snowy. Les eaux accrues par les dernières pluies s'étaient encore élevées d'un pied au-dessus de l'étiage.
Verne, Enf. cap. Grant,t. 2, 1868, p. 228. − P. ext. Niveau minimal des eaux d'un cours d'eau; débit le plus faible. Débit d'étiage. Indiquer, marquer l'étiage (Ac.). La période d'étiage des unes correspondant à l'époque des hautes crues des autres (Pesquidoux, Livre raison,1925, p. 196). ♦ Au fig. Niveau, degré le plus bas de quelque chose. Cette journée marquera l'étiage du temps présent (Clemenceau, Iniquité,1899, p. 172).Abruti, vieilli, sentant ma pensée à son étiage (Gide, Journal,1943, p. 235). Rem. Thomas 1956 indique que ,,ce mot est souvent pris, fautivement, au sens de « niveau le plus élevé » ou même de « niveau » tout court``. On rencontre ds la docum. qq. emplois de ce type, p. ex. : Il faut un clergé dont l'étiage concorde avec le niveau des fidèles (Huysmans, En route, t. 1, 1895, p. 4). Cela tient pour une grande part à l'élévation excessive des prix qui ont atteint un étiage dangereux en 1951, ce qui a provoqué un décrochage accentué dans la demande (Industr. fr. bois, 1955, p. 32). Prononc. et Orth. : [etja:ʒ]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1783 « niveau qu'atteint une rivière aux plus basses eaux et à partir duquel on mesure ses crues » (Perronet, Description du Pont de Neuilly I, 44 ds DG). Dér. irrégulier de étier* (FEW t. 24, p. 235b). Fréq. abs. littér. : 31. |