| ÉTARQUER, verbe trans. MAR. [Le compl. désigne un cordage, une voile] Raidir, tendre le plus possible. Étarquer une écoute, une voile. Les drisses doivent toujours être étarquées (Barber1969).Pas une voile qui ne fût vigoureusement étarquée (Verne, Tour monde,1873, p. 117).− Emploi pronom. à sens passif. Et [le vannier] établit sa voile, une fortune carrée en toile tissée à la maison, et brunie comme vieux cuir. Vent arrière, elle aiderait à la marche. Elle se gonfla, s'étarqua, et la barque commença de glisser (La Varende, Homme aux gants,1943, p. 101). Prononc. : [etaʀke]. Étymol. et Hist. xviies. esterquer (Explication de divers termes ds Jal); 1773 étarquer (Bourdé de La Villehuet, Manuel des marins : hunier ... étarqué). Empr. au m. néerl. sterken « raffermir, consolider » (Verdam), v. FEW t. 17, p. 229a, Barbier Misc. 5, 11); le mot fr. signifie proprement « hisser une voile jusqu'à ce qu'elle soit tendue, raide ». Bbg. Artur (J.). Le Lang. des gens de mer. Déf. Lang. fr. 1970, no52, p. 24. − La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 340. − Le Scal (Y.). Lang. de la mar. à voile. Vie Lang. 1961, p. 190. |