| ÉRUBESCENCE, subst. fém. Rare. Fait de devenir rouge; résultat de cette action. Jusqu'à l'horizon, tout était prairie et fleurs dans leur printanière érubescence (Verne, Enf. cap. Grant,t. 2, 1868, p. 101).− Souvent iron. [En parlant des pers.] Le calcul de ce qu'il avait fallu de tonneaux de vin et de fiasques d'eau-de-vie avant de l'[le buveur] amener à cette intensité d'érubescence effrayait l'imagination (Gautier, Fracasse,1863, p. 316). Prononc. : [eʀybε(s)sɑ
̃:s] ou [eʀybesɑ
̃:s]. [ss] ds Land. 1834, Littré et, à titre de var., ds Barbeau-Rodhe 1930. Pt Rob. transcrit seulement [e]. Étymol. et Hist. 1370 « action, fait de rougir », ici « par pudeur, par honte » (Oresme, Ethiques, éd. A. D. Menut, livre II, chap. 6, p. 157) − 1611, Cotgr.; repris au xixes. 1808 « id. » (Boiste). Empr. au lat. chrét. erubescentia « rougeur, honte, pudeur » (ds Blaise). Fréq. abs. littér. : 3. Bbg. Jourjon (A.). Rem. lexicogr. R. de Philol. fr. et de Litt. 1915/16, t. 29, p. 65. |