| ÉRAILLURE, subst. fém. [Correspond à érailler2A] A.− Au sing. Qualité, état de ce qui est éraillé, de ce qui est éraflé, déchiré superficiellement. Toute la maison le criait par ses meubles boiteux, ses murs effrités, l'éraillure de ses tapis (A. Daudet, Jack,t. 1, 1876, p. 47). B.− Au sing. ou au plur. 1. Partie éraillée d'une étoffe. Il était (...) trop occupé des yeux de la belle pour faire attention aux éraillures de son costume (Gautier, Fracasse,1863, p. 26). 2. P. ext. a) Éraflure ou rayure sur la surface d'une chose. Manghetti, pour cacher des éraillures dues à quelque coup de balai, avait enfumé le tableau (Balzac, Lettres Étr.,t. 3, 1850, p. 324).Rien n'échappe à son œil soupçonneux et oblique (...) une tache aux chaînes d'acier, une éraillure sur les argents et les cuivres (Mirbeau, Journal femme ch.,1900, p. 340). b) Écorchure épidermique superficielle à bords irréguliers. Le virus pénètre par des plaies, des éraillures cutanées, des crevasses (Nocard, Leclainche, Mal. microb. animaux,1896, p. 345). Prononc. et Orth. : [eʀ
ɑjy:ʀ]. Ds Ac. 1694 et 1718, s.v. esraill(e)ure (-eure ds 1718). Ds Ac. 1740-1932 sous la graph. moderne. Étymol. et Hist. 1690 (Fur.). Dér. du rad. de érailler*; suff. -ure*. Fréq. abs. littér. : 3. Bbg. Quem. DDL t. 8. |