| ÉQUILLE, subst. fém. Poisson long et mince vivant sur les plages sablonneuses et se cachant dans le sable à marée basse, notamment sur le rivage de la Manche. Synon. anguille de sable, lançon.Les équilles minces, raidies, ressemblaient à des rognures d'étain (Zola, Ventre Paris, 1873, p. 697).Les larves d'Équilles « Ammodytes personatus » (...) absorbent principalement des Appendiculaires et des larves nauplii de Copépodes (Zool.,t. 3, 1972, p. 403 [Encyclop. de la Pléiade]).Prononc. et Orth. : [ekij]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1612 (Marc Lescarbot, Hist. de la Nouv. France, II, 429, Tross. ds Gdf. Compl.). Prob à rapprocher de l'a. fr. qule (ca 1300 Traité de cuisine, ms B.N. lat. 7131, éd. Pichon et Vicaire ds Taillevent, Viandier, 126 : Raie, chien de mer, brochet... Qules, a la moutarde), fr. quille (Duhamel, Pêches, 52 ds Barbier, R. Lang. rom., t. 67, p. 312 : les lançons, les aiguilles, qu'on nomme en Normandie quilles, equilles ou equillettes), équille étant dér. de quille* au sens de « morceau d'un bois conique, cheville », ce poisson s'enfonçant dans le sable comme une cheville dans le bois, v. FEW t. 16, p. 309b et t. 11, p. 298a, note 4. Fréq. abs. littér. : 4. Bbg. Sain. Sources t. 2 1972 [1925] p. 168. |