| ÉPROUVETTE, subst. fém. A.− Appareil, instrument permettant d'apprécier la nature, la qualité d'un produit. Éprouvette de savonnier, de potier (Ac.), éprouvette à poudre. Maître Abdourrahman mit ses vastes lunettes sur son nez, considéra le lingot, le passa à l'éprouvette et répondit paisiblement : − C'est du bel et bon or (Gobineau, Nouv. asiat.,1876, p. 96).L'éprouvette me donne bien la force et le degré de l'alcool; mais pour le fini, le velouté, je ne me fie guère qu'à ma langue (A. Daudet, Lettres moulin,1869, p. 226). − P. méton. ,,Échantillon d'une matière (ciment, bois, métal, ...) destiné à être soumis à des essais pour éprouver ses qualités`` (Davau-Cohen 1972). B.− SC. EXP. Tube de verre fermé à une extrémité, gradué ou non, servant à diverses manipulations. Il se lève et fait le tour du labo et d'un œil lointain examine bocaux ballons et cornues éprouvettes et cristallisoirs (Queneau, Loin Rueil,1944, p. 94). Prononc. et Orth. : [epʀuvεt]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1503 esprouvettes « sonde médicale » (G. de Chauliac, Le Guidon en francoys, 3d, éd. 1534 ds Rom. Forsch., t. 32, p. 58); 1688 « petit vase à essai » (Miège). Dér. de épreuve* (1314 au sens de « sonde » ds T.-L.) avec infl. du rad. inaccentué des formes faibles d'éprouver*; suff. -ette*. Fréq. abs. littér. : 48. |