| ÉPODE, subst. fém. A.− PROSODIE GR. et LAT. Troisième couplet d'un chœur lyrique, qui suivait la strophe et l'antistrophe, et qui était d'un rythme différent. Parfois la cantate était chantée [aux fêtes grecques] pendant la procession, et le cortège faisait halte pour réciter l'épode (Taine, Philos. art,t. 2, 1865, p. 178).Cette troisième strophe [du lyrisme choral] est dite épode (Reinach, Mus. gr.,1926, p. 101). B.− RHÉT. GR. et LAT. 1. Second vers d'un distique (iambe dimètre ou de quatre pieds), dont le premier est un iambe trimètre (cf. Mar. Lex. 1933, p. 77). 2. Couplet lyrique formé de deux vers de mesure différente. Synon. distique (cf. Mar. Lex. 1933, p. 77). − P. ext. Poème lyrique composé de plusieurs de ces couplets. Les Épodes d'Horace. Ils croyaient se cacher dans leur bassesse obscure... Sur ses pieds inégaux l'épode vengeresse Saura les atteindre pourtant (Chénier, Iambes,1794, p. 269).Puisque les chants amoebées avaient repris, je ne voulus pas être en reste et préparai mon épode (Giraudoux, Siegfried et Lim.,1922, p. 171). Prononc. et Orth. : [epɔd]. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. 1. 1550 terme de prosodie gr. « troisième partie d'une ode » (Ronsard, Odes et Bocages de 1550, au lecteur ds
Œuvres, éd. P. Laumonier, t. 1, p. 46 : Je ne te dirai point à présent que signifie Strophe, Antistrophe, Epode (laquelle est toujours differente du Strophe & Antistrophe de nombre ou de rime)); 2. 1552 « couplet lyrique composé de deux vers inégaux; poème écrit en distiques de ce genre » (Rabelais, Quart Livre, éd. R. Marichal, chap. 51). Empr. au lat. impérial epōdǒs du gr. ε
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ς de même sens, de ε
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́ « sur » et ω
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́ « chant ». Fréq. abs. littér. : 19. |