| ÉPISTOLIER, IÈRE, subst. A.− Vieilli. Écrivain qui excelle dans l'art d'écrire des lettres. J'essayai de me consoler en relisant la lettre suivante que [Guez de] Balzac, l'épistolier, écrivait, (...) aux célèbres éditeurs (Du Camp, Hollande,1859, p. 93).Aujourd'hui, à propos de Mmede Sévigné, cet animal de Charles Blanc s'emporte à froid (...). Il ajoute que toutes les femmes écrivent aussi bien qu'elle et qu'il apportera la prochaine fois cent cinquante lettres de femmes qui valent les lettres de la très célèbre épistolière (Goncourt, Journal,1874, p. 1024). − P. ext., fam. Personne qui écrit beaucoup de lettres ou qui en écrit volontiers. Les lettres que depuis huit jours il recevait de cette emme. Il avait affaire à une infatigable épistolière (Huysmans, Là-bas,t. 1, 1891, p. 143).Christophe n'était pas un bon épistolier (...) il laissa tomber la correspondance (Rolland, J.-Chr.,Révolte, 1907, p. 529). B.− LITURG., vx. Recueil liturgique comprenant les épîtres lues à la messe. Synon. épistolaire (vx); lectionnaire (usuel).L'« Épistolier », destiné au sous-diacre (Bénédictins, Paléogr. mus., t. 1, 1889, p. 71). Prononc. et Orth. : [epistɔlje], fém. [-jε:ʀ]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. I. Ca 1250 subst. relig. « livre d'épîtres » (Règle cistercienne, p. 551 ds T.-L.); 1379 (Mém. Soc. Hist. Paris et Ile de France [1883], p. 264 ds IGLF : un epistollier de grosse lettre). II. 1. 1505 subst. « celui qui lit l'épître » (A. Joubert, Étude sur la vie privée au 15es. en Anjou, p. 274 ds R. Hist. litt. Fr. t. 11, p. 511 : le segretain et epistollier); 2. mil. xvies. « celui qui écrit des lettres » (Ch. Fontaine, Art poet., p. 227, éd. de 1579 ds Gdf. Compl.). 1 empr. au lat. médiév. epistolarium (épistolaire*). II empr. 1 au lat. médiév. epistolarius « celui qui lit l'épître » (Nierm.); 2 au b. lat. epistolaris (épistolaire*). Fréq. abs. littér. : 13. |