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ÉPIDÉMIQUE, adj.
Qui a les caractères d'une épidémie* (p. oppos. à endémique et à sporadique).
A.− MÉDECINE
1. [En parlant d'une maladie épidémique au sens strict] L'agent de propagation du typhus épidémique parmi les êtres humains est le pou (Ce que la Fr. a apporté à la méd., 1946, p. 20).La jaunisse banale si fréquente et qui peut évoluer en dehors des cas endémiques par poussées épidémiques (QuilletMéd.1965, p. 149):
Si, d'une manière générale, la grippe évolue d'une façon endémique bénigne ou même épidémique mais peu grave, il faut savoir que le « génie épidémiologique » de la maladie est caractérisé par une labilité imprévisible, et que rien ne permet de savoir, pas même les statistiques prévisionnelles, si telle ou telle épidémie ne se transformera pas en une dévastatrice pandémie quasi mondiale... R. Schwartz, Nouv. remèdes et mal. act.,1965, p. 132.
P. compar. L'amour est comme les maladies épidémiques : plus on les craint, plus on y est exposé (Chamfort, Max. et pens.,1794, p. 60).On peut dire que pendant dix ans la poésie descriptive fut comme une maladie épidémique qui frappa tous ceux qui se mêlaient d'écrire (Delécluze, Journal,1827, p. 368).
2. [En parlant d'un mal collectif d'ordre physique, biol. ou soc.] Chose curieuse! la folie est presque épidémique aux îles ioniennes (About, Grèce,1854, p. 49).Ce phénomène, assez fréquent en Australie, de forêts entières frappées d'une mort épidémique? (Verne, Enf. cap. Grant,t. 2, 1868, p. 210).
Rem. On rencontre ds la docum. l'adv. épidémiquement. D'une manière épidémique. La fièvre miliaire (...) s'est ensuite communiquée en différens temps et souvent épidémiquement dans quelques départemens de la France (Geoffroy, Méd. pratique, 1800, p. 83).
B.− Au fig. [En parlant d'un phénomène hum. qu'on ne considère pas habituellement comme un mal physique, mor. ou soc.] Synon. contagieux.
1. Qui a le caractère morbide d'une épidémie. Tolstoï parle quelque part de ces « influences épidémiques », (...) de ces « influences insensées », dont les hommes ne voient la folie que lorsqu'ils en sont débarrassés (Rolland, J.-Chr., Foire, 1908, p. 759).
2. Qui a la force de contagion d'une maladie épidémique. Elles [les puissances] commencent à sentir que le mal dont nous sommes travaillés est épidémique, et qu'il est de leur intérêt d'en empêcher les progrès (Sénac de Meilhan, Émigré,1797, p. 1595).
[Avec antéposition de l'adj.] Rare. Cette épidémique folie de la danse des millions (Zola, Argent,1891, p. 231).
3. Qui a un pouvoir communicatif comparable à celui d'une maladie contagieuse. Moi, nommais-je un roi, il se le croyait tout aussitôt par la grâce de Dieu, tant le mot est épidémique (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 2, 1823, p. 123).Qu'est-ce que Jean-Jacques avait en plus, ou en moins [que Voltaire ou Diderot], qui le rendait à ce point contagieux et épidémique? (L. Daudet, Brév. journ.,1936, p. 208).
4. Qui a le caractère collectif et généralisé d'une épidémie. Il y a certains défauts qui préservent de quelques vices épidémiques : comme on voit, dans un temps de peste, les malades de fièvre quarte échapper à la contagion (Chamfort, Max. et pens.,1794, p. 29).
Emploi subst. avec valeur de neutre. Tout ça, c'est du collectif, du galeux, de l'épidémique (Queneau, Pierrot,1942, p. 186).
Prononc. et Orth. : [epidemik]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1549 [éd. 1645] causes epidemiques (Tagault, Chirurgie, 85 ds R. Hist. litt. Fr. t. 11, p. 510). Dér. du rad. de épidémie*; suff. -ique*. Fréq. abs. littér. : 49.