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ÉPANOUISSEMENT, subst. masc.
Action de s'épanouir.
A.− [En parlant d'une fleur, d'une plante] Déploiement de la corolle des fleurs, des feuilles d'une plante, etc. Et ce fut la poussée d'une flore immonde, l'épanouissement de la pâquerette des ténèbres, l'éclosion du lotus des cavernes, enfoui au fond du val (Huysmans, En route, t. 2, 1895, p. 197).Le chimérique épanouissement d'un arbre dont les feuilles jaillirent toutes à la fois (Debussy, M. Croche,1926, p. 45).
Spéc., ANAT. Épanouissement d'un nerf, d'un vaisseau, etc. Ramification en plusieurs branches d'un nerf, d'un vaisseau, etc. L'écartement des cordons médullaires dorsaux détermine l'épanouissement du canal de l'épendyme en un 4eventricule (Perrier, Zool.,t. 4, 1932, p. 3491).
En partic. [En parlant de la forme d'un obj.] Synon. d'évasement.L'enveloppe du ventilateur [centrifuge] présente une première partie concentrique à la roue à ailettes, suivie d'un épanouissement (Ser, Phys. industr.,1890, p. 714).
B.− P. métaph. ou au fig. [En parlant de l'évolution qui affecte une pers. (ou une partie de son corps), ou une entité abstr.] L'un bâtissait une œuvre sur l'épanouissement progressif d'une formule sonore (Rolland, J.-Chr., Foire, 1908, p. 690).
Plein et harmonieux développement. Le corps, après avoir fourni le superbe épanouissement de la poitrine, s'amincit lentement au-dessous du thorax (France, Hist. comique,1903, p. 4):
1. ... il [Olivier] prouva que les hommes du monde ne se trompent pas en faisant peu d'attention aux jeunes femmes dans tout leur éclat, et qu'ils ont raison de ne les proclamer « belles » qu'à la dernière période de leur épanouissement. Maupassant, Fort comme la mort,1889, p. 101.
En partic. [Uniquement à propos d'un être humain]
1. Dans le domaine moral, affectif, intellectuel.Il m'a semblé que Jaurès s'appuyait sur une certaine conception joyeuse de la vie, un épanouissement à la lumière (Barrès, Cahiers,t. 8, 1909-11, p. 62).
2. [En parlant du visage, des traits de visage d'une pers.] Illumination du visage dû à la joie, la gaiété qu'on éprouve :
2. Il est difficile de donner une idée du degré d'épanouissement orgueilleux et béat où le triste et hideux visage de Quasimodo était parvenu dans le trajet du palais à la grève. Hugo, Notre-Dame de Paris,1832, p. 83.
Rem. Comme pour le verbe, le subst. n'est souvent que la trad. recherchée de l'idée de déploiement, de développement à laquelle peut s'ajouter la notion de jaillissement et de plénitude. La joie d'être sauvés (...) donnait à ces messieurs un épanouissement de sottise, une plénitude de jouissance large et épaisse (Zola, Fortune Rougon, 1871, p. 305). Autour d'elle [madame Jenkins] la vie débordait (...) l'épanouissement en plein air de son luxe, de ses élégances [de Paris] (A. Daudet, Nabab, 1877, p. 187).
Prononc. et Orth. : [epanwismɑ ̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 2emoitié du xves. espannissement de cœur (G. Chastellain, Chroniques, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 3, p. 194); 2. 1611 bot. (Cotgr.). Dér. du rad. du part. prés. de épanouir*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 426. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 234, b) 682; xxes. : a) 614, b) 876.