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ÉMOUSSEMENT, subst. masc.
A.− Action de rendre moins tranchant, moins pointu; résultat de cette action. Émoussement d'une pointe; émoussement et usure. Une sorte d'émoussement de l'aiguillon (Gide, Nouv. Nourr.,1935, p. 295).
B.− Au fig. Action de rendre moins vif, moins incisif, moins sensible; résultat de cette action. À travers les émoussements des grandes affaires, il était demeuré capable de s'enthousiasmer pour quelqu'un (Gobineau, Nouv. asiat.,1876, p. 296).Avec le progressif émoussement des sens, une sorte de stupeur engourdit l'être (Gide, Journal,1939, p. 1263):
... [il] sentait sur toute la surface de son corps cette diminution de sensibilité, cet émoussement du sens du tact... Goncourt, Charles Demailly,1860, p. 389.
Prononc. : [emusmɑ ̃]. Étymol. et Hist. 1. 1641 « action de rendre moins tranchant » (E. de Clave, Principes de nature ds Delb. Rec. ds DG); 2. 1851 fig. « fait de perdre de sa vitalité » (Cournot, Fond. connaiss., p. 152). Dér. de émousser1*; suff. -ment1*. Fréq. abs. littér. : 10.