| ÉMINCER, verbe trans. A.− ART CULIN. Couper (de la viande, des légumes, des fruits) en tranches très fines, en lamelles. Émincer de la viande, des carottes; appareil à émincer. Avec cette fille nul besoin d'émincer le morceau (Bazin, Lève-toi et marche,1952, p. 109). B.− Rare, emploi pronom. réfl. indir. Rendre mince, diminuer l'épaisseur de quelque chose : Au moyen d'un petit canif crasseux mais tranchant, il attaquait en outre les régions de l'ongle inaccessibles aux dents, s'éminçait l'épiderme, se sculptait la pulpe à vif.
Duhamel, Chronique des Pasquier,Le Notaire du Havre, 1933, p. 86. − P. métaph., emploi pronom. réfl. Elle s'étire en un frêle fuseau, s'émince en un gracile cierge (Huysmans, Cathédr.,1898, p. 250). Prononc. et Orth. : [emε
̃se], (j')émince [emε
̃:s]. Ds Ac. 1762-1932. Conjug. Prend une cédille devant a et o : j'éminçai(s), nous éminçons. Étymol. et Hist. 1. 1575 [éd.] « couper en tranches très minces » ici des œufs (Paré,
Œuvres, éd. J. F. Malgaigne, t. 3, livre 26, chap. 11, p. 625); 1762 part. passé subst. fém. une émincée de poularde (Ac.); 1798 masc. un émincé (ibid.); 2. 1701 « rendre mince, diminuer l'épaisseur » ici pronom. (Duverney ds Mém. de l'Acad. des sc., p. 183 ds DG). Dér. de mince*; préf. é-*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 2. |