| ÉLIMINATION, subst. fém. A.− PHYSIOL., MÉD. Action de faire sortir, d'expulser hors du corps; résultat de cette action. Élimination des déchets, des substances toxiques; élimination progressive, totale; élimination rénale; seuil d'élimination. Le prodigieux travail de la nutrition et de l'élimination (Alain, Propos,1909, p. 47): ... le syndrome urinaire aboutit brusquement à une crise caractérisée par l'élimination surabondante des urines...
M. Pinard dsNouv. Traité Méd.,fasc. 1, 1926, p. 74. B.− Usuel. Le fait d'éliminer, de faire disparaître. 1. [En parlant d'une chose] Élimination de la souffrance, des ornements, des causes de guerre. Conduire à l'empire de la raison, à l'élimination de l'esclavage de l'homme sous les forces irrationnelles (Maritain, Human. intégr.,1936, p. 60).Une force décisive d'élimination à l'égard des éléments étrangers et nocifs (Claudel, Poète regarde Croix,1938, p. 103). − Spéc., ALG. Opération permettant de faire disparaître des inconnues dans des équations (cf. Privat-Foc. 1870). 2. [En parlant d'une pers.] Cf. éliminer B 2.Les indésirables dont nous voulions l'élimination (De Gaulle, Mém. guerre,1956, p. 92). − En partic., ENSEIGN. Trois modes d'élimination marquent donc les générations d'élèves : l'examen et le concours, l'inégalité sociale des niveaux culturels et l'orientation, l'auto-élimination (Coudray1973). Prononc. et Orth. : [eliminasjɔ
̃]. Ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1765 algèbre (Bezout ds Mém. de l'Ac. des Sc., p. 537); 2. 1842 « action d'écarter une personne » (Sainte-Beuve, Port-Royal, t. 2, p. 538); 3. 1844 physiol. (Nélaton, Pathol. chir., t. 1, p. 38). Dér. de éliminer*; suff. -(a)tion*. Fréq. abs. littér. : 152. |