| ÉCU1, subst. masc. HIST. Bouclier oblong ou quadrangulaire terminé en pointe, en bois ou en cuir, porté par les chevaliers et les hommes d'armes au Moyen Âge, souvent orné de peintures représentant des signes de distinction personnelle. Tel un chevalier de jadis portant sur son écu sa devise ou son cri de guerre (Barrès, Cahiers,t. 13, 1921-22, p. 169):1. En ligne serrée, un genou en terre pour être plus solides, leurs écus fichés devant eux, la lance inclinée en arrêt, ils reçurent sans rompre, dans la clarté de l'aube, la charge furieuse des escadrons musulmans.
Grousset, L'Épopée des croisades,1939, p. 279. − P. ext., HÉRALD. Figure en forme d'écu stylisé sur lequel on pose les pièces honorables, les partitions, les meubles d'armoiries. Synon. fond ou champ.Écu en bannière. Le porche est sommé d'un opulent écu aux armes de Castille et de Léon (T'Serstevens, Itinér. esp.,1963, p. 233): 2. L'écu était soutenu, de dextre et de senestre, par deux chimères d'or, et timbré, au milieu, d'un plumail d'azur, du casque d'argent, damasquiné d'or, taré de front et fermé d'onze grilles, qui est le casque des ducs, maréchaux de France, seigneurs titrés et chefs de compagnies souveraines. Et, pour devise : « Si Dieu volt ie vueil. »
Zola, Le Rêve,1888, p. 61. ♦ P. méton. Synon. de armoiries.L'écu de France (Ac.1835-1932). Prononc. et Orth. : [eky]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Cf. écu2. |