| ÉCUMOIRE, subst. fém. A.− Ustensile de cuisine, en forme de grande cuillère plate, percée de trous, destiné à enlever l'écume ou à retirer des aliments du liquide dans lequel ils ont cuit. Bassine à confitures et son écumoire (Lar. mén. 1926); écumoire de cuivre, d'étain, d'aluminium (Ac. 1932) : 1. ... une marchande de pommes de terre frites qui, (...) plongeant l'écumoire dans la friture chantante, en tirait des croissants dorés dont elle remplissait un cornet de papier jaune...
France, Le Lys rouge,1894, p. 35. − P. compar., fam. [À propos d'un obj. criblé de trous] :
2. Les gamelles, les boîtes de conserves, les casques sont criblés et troués par les balles, on dirait des écumoires de toutes les espèces de formes; et les piquets disloqués qui subsistent sont pointillés de trous.
Barbusse, Le Feu,1916, p. 295. ♦ En partic., arg. Visage marqué par la petite vérole ou par des taches de rousseur. Son large visage criblé de taches de rousseur avait l'aspect d'une écumoire (Hugo, Misér.,t. 1, 1862, p. 456). B.− TECHNOL. Grande cuillère ou tamis métallique destiné à enlever l'écume des impuretés qui se forme à la surface d'un métal en fusion, des sucres ou des sirops. Rem. On rencontre en fr. pop. écumoir, subst. masc. Même sens. Le soleil était plus percé qu'un écumoir (Flaubert cité par Lar. Lang. fr.). Prononc. et Orth. : [ekymwa:ʀ]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1333 escumoir, subst. masc. (Delboulle Rec. ds DG); 2. 1372 escumoire, subst. fém. (Inventaire des vaisseaux de la cuisine de la reine Jehanne d'Evreux ds Havard), attest. isolée; de nouveau 1611 (Cotgr.). Dér. du rad. de écumer*; suff. -oire*. Fréq. abs. littér. : 40. |