| ÉCUMEUR, EUSE, subst. A.− [Correspond à écumer B 1] Personne qui enlève l'écume. ,,Il ne se dit qu'au figuré`` (Ac. 1798-1932). − Au fig. Du noir chaudron qui bout devant cette sorcière [la science] Je me suis fait le morne et lugubre écumeur (Hugo, Âne,1880, p. 266). ♦ Fam. Écumeur de marmite(s). Parasite. Les solliciteurs pleuvent (...) les pique-assiette et les écumeurs de marmite (Morand, Pt théâtre,Matr. d'Éphèse, 1942, I, 4, p. 31). B.− [Correspond à écumer B 2] Personne qui se livre à la piraterie. Synon. corsaire, flibustier.Un écumeur de mer, un forban, un pirate N'eût pas agi si mal (Vigny, Poèmes ant. et mod.,1837, p. 219). − P. anal. Personne qui recourt à des moyens osés ou illicites pour faire des bénéfices sur le dos d'autrui. Synon. charlatan, escroc, racketteur.Un monde d'aventuriers, de joueurs et d'écumeurs de bourse (Sorel, Réflex. violence,1908, p. 311): Une autre espèce de spéculateurs contre laquelle je vous prie de me protéger, M. L'Hermite, c'est celle des éditeurs de correspondances. Ces écumeurs de littérature sont nombreux.
Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin,t. 5, 1814, p. 293. Prononc. et Orth. : [ekymœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1351 escumeur de mer « pirate » (Relat. commerciales entre la France et la Hollande, 358 ds R. Hist. litt. Fr. t. 11, p. 495); 2. 1864 « personne qui enlève l'écume » (Littré). Dér. du rad. de écumer*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 28. |