| ÉCOUTEUR, EUSE, subst. A.− Vieilli. Personne qui prête attentivement l'oreille à ce qu'elle entend. Synon. auditeur.Moore (...) aime la conversation intime aux repas du soir − pourvu que ses écouteurs soient dociles, attentifs, et de marque (Blanche, Modèles,1928, p. 241). − Emploi adj. L'enfance est écouteuse (cf. Desb.-Valm., Élégies,1833, p. 182). − Écouteur aux portes (péj. et fam.). Personne qui écoute par curiosité indiscrète. Que pensiez-vous de tout cela, monsieur l'écouteur aux portes? (Dumas père, Monte-Cristo,t. 1, 1846, p. 653).Un espion, un mouchard, un écouteur-aux-portes (Duhamel, Jard. bêtes sauv.,1934, p. 232). B.− TÉLÉCOMM. Écouteur, subst. masc. Récepteur électro-acoustique que l'on porte à son oreille pour recevoir une communication ou écouter une émission. Le secrétaire de garde décrochait l'écouteur (Saint-Exup., Vol nuit,1931, p. 101).Un vieil écouteur téléphonique (Van der Meersch, Invas. 14,1935, p. 63). Rem. On rencontre ds la docum. écouteux, euse, adj. a) [En parlant d'une pers.]. Qui est aux aguets. Avril attendit (...) sur la défensive, écouteux, prêt à croiser la baïonnette (Renard, Lanterne sourde, 1893, p. 146). b) Équit. [En parlant d'un cheval] Qui se laisse distraire par ce qu'il entend ou voit. Attesté notamment par Ac. 1798-1932. Prononc. et Orth. : [ekutœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1835-1932; au masc. uniquement ds Ac. 1835. Étymol. et Hist. 1. Ca 1175 escoteor « celui qui écoute » (Horn, éd. M.-K. Pope, 4044); 2. 1919 télécomm. (Estaunié, Ascension M. Baslèvre, p. 233). Dér. du rad. de écouter*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 63. |