| * Dans l'article "ÉCHOPPE2,, subst. fém." ÉCHOPPE2, subst. fém. A.− Pointe d'acier utilisée par les aquafortistes (cf. Carabelli, [Lang. grav.]). B.− Burin à bout plat ou arrondi, qu'emploient les graveurs, les ciseleurs, les clicheurs et les orfèvres. Le même dessin peut devenir onctueux ou sec, coloré ou pâle, selon que l'échoppe du graveur l'aura évidé discrètement ou rigoureusement (Ch. Blanc, Gramm. arts dessin,1876, p. 646). Prononc. et Orth. : [eʃ
ɔp]. Ds Ac. 1762-1932. Var., avec la mention ,,vieilli``, échople ds DG; cette var. est la 1realtération de la forme orig. eschaupre. Étymol. et Hist. 1366 eschaulbre « sorte de ciseau, racloir » (Prost, Inventaires mobiliers, t. 1, p. 82 ds Romania, t. 33, p. 349); 1418 escoppre (Archives du Nord, B 5068, fo4 vods IGLF) − xvies., cité ds Gdf., s.v. eschalpre; 1579 eschope grav. (H. Estienne, La Precellence du langage françois, éd. E. Huguet, pp. 141-142). Du lat. class. scalprum « burin, ciseau ». STAT. − Échoppe1 et 2. Fréq. abs. littér. : 183. DÉR. Échopper, verbe trans.Graver, ciseler, tailler à l'aide d'une échoppe. Incroyable que Féderspiel eût échoppé ces armoiries qui contresignaient le cadeau [supposé d'Estherazy] (La Varende, Centaure de Dieu,1938, p. 308).Spéc., impr. Enlever un jet de métal, un ou plusieurs caractères inutiles ou défectueux. Dans les journaux anglais (...) il arrive fréquemment que les articles des envoyés spéciaux notent et groupent des faits qui vont directement contre la thèse de l'éditorial. En pareil cas, un journal français échoppe, ou bien semonce son envoyé (Thibaudet, Réflex. crit.,1936, p. 157).P. métaph. Un « humour » capable de jouer d'une façon habile avec leurs préjugés, je veux dire en n'attaquant de leurs vertus que ce qu'ils en échoppent eux-mêmes et qu'ils laissent, comme ils disent, à la masse (Abellio, Pacifiques,1946, p. 130).− [eʃ
ɔpe], (j')échoppe [eʃ
ɔp]. Ds Ac. 1835-1932. − 1resattest. a) 1remoitié du xves. [éd. 1572] eschopper « érafler d'un coup de lance » (Monstrelet, Chronique, I, 257 ds Gdf.), emploi isolé; b) 1621 éschoppeler techn. (É. Binet, Essai sur les merveilles de nature, p. 115); 1676 eschopper (Félibien Dict., p. 576); de échoppe2, dés. -er. BBG. − Dauzat Ling. fr. 1946, p. 323. |