| ÉCHAPPEMENT, subst. masc. A.− Action, moyen d'échapper ou de s'échapper. Le plateau se trouvait déjà défendu (...) par des cours d'eau (...) : au nord-ouest, par la rive du lac Grant, depuis l'angle appuyé à l'orifice de l'ancien déversoir jusqu'à la coupée faite à la rive est du lac pour l'échappement des eaux (Verne, Île myst.,1874, p. 273). − Au fig. : Je pense aujourd'hui qu'il n'est pas bon (j'allais dire : honnête) de déshabiter ainsi les misères de notre terre, comme certains mystiques font dans un rêve de vie future, et cet échappement au réel m'apparaît une sorte de désertion.
Gide, Geneviève,1936, p. 1365. B.− TECHNOLOGIE 1. [En parlant d'un fluide] Le fait de s'échapper. La température de la vapeur d'échappement des poêles rondes est suffisante pour chauffer la récupératrice à sel gros (Stocker, Sel,1949, p. 61). − Spéc. Expulsion dans l'atmosphère des gaz de combustion d'un moteur; dispositif facilitant cette expulsion. Pot, tuyau d'échappement. Un compresseur spécial (...) comprime de l'air dans le cylindre, chassant les gaz d'échappement (Chapelain, Techn. automob.,1956, p. 263). ♦ Voiture en échappement libre. Voiture dépourvue de silencieux. Cf. Chapelain, op. cit., p. 352. 2. P. méton., HORLOG. [En parlant d'un mécanisme] Dispositif régularisant les oscillations du pendule ou d'un balancier d'une horloge ou d'une montre. Échappement à chevilles, à palettes, à recul; roue d'échappement. Il est peut-être peu de mécanismes qui aient donné lieu à tant d'imagination que les échappements de pendules et de chronomètres (Decaux, Mesure temps,1959, p. 81). Prononc. et Orth. : [eʃapmɑ
̃]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. Ca 1175 eschapement « issue, moyen d'échapper » (Horn, éd. M. K. Pope, 4737); rare av. 1752 horlog. (Trév.); 1845 « action de s'échapper, de sortir » échappement de la vapeur (Besch.). Dér. du rad. de échapper*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 52. Bbg. Hotier (H.). Le Vocab. du cirque et du music-hall en France. 1973, p. 48. − Mat. Louis-Philippe 1951, p. 318. − Quem. 2es. t. 4 1972. − Termes techn. fr. Paris, 1972, p. 127. |