| ÉCHALIER, subst. masc. A.− 1. Usuel. Échelle rustique placée contre une haie pour permettre de la franchir. Nous partions en bande, le matin, à travers les prés et les pâtureaux, par les traquettes, par les échaliers, par les traînes, et nous revenions, le soir, par où il plaisait à Dieu (Sand, Maîtres sonneurs,1853, p. 10). 2. ,,Escalier formé de traverses de bois et pratiqué dans une haie`` (Ac. 1932). B.− Clôture. 1. Clôture faite généralement de branches d'arbre entrelacées pour empêcher les bestiaux de s'échapper. Franchir, sauter l'échalier. Il eût été bien difficile de le rejoindre quand, par-dessus les échaliers, il était passé d'un champ à un autre (Châteaubriant, Lourdines,1911, p. 14): Et des murailles se dressèrent, non pas murailles de chaumine, mais murailles de palais; et des claies germèrent devant tous les portiques, non pas claies en façon d'échalier, mais hautes grilles seigneuriales d'acier bleu, à flèches et buissons dorés...
Nodier, Trésor Fèves,1833, p. 53. 2. P. méton. ,,Partie d'une clôture qui peut s'ouvrir ou se déplacer`` (Ac. 1932). L'angélus tinta; la volée de l'oraison n'était pas encore éteinte quand ma mère poussa la porte (...) Quand j'entendis l'échalier retomber en grinçant, je me levai dans les ajoncs (Malot, R. Kalbris,1869, p. 87). Rem. Ce terme est surtout vivant dans les régions du Centre où les limites des propriétés sont marquées par des haies. Prononc. et Orth. : [eʃalje]. Ds Ac. 1762-1932. Var. échallier ds Lar. 19e-Lar. Lang. fr. Cette forme est la seule donnée ds Besch. 1845. Étymol. et Hist. 1. Ca 1180 eschalier « escalier » (Proverbe au vilain, éd. A. Tobler, 224); 2. 1530 eschallier « échelle pour franchir une haie » (Palsgr., p. 276, s.v. style to go over). Du lat. scalarium (v. escalier). Fréq. abs. littér. : 25. |