| ÂNESSE, subst. fém. Femelle de l'âne : 1. Ma santé, loin de se rétablir, se détériore de plus en plus, M. l'Hermite; le lait d'ânesse, qui réussit à tant de monde, est sans vertu pour moi; je baisse sensiblement; ...
V. de Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin,t. 5, 1814, p. 284. − Au fig., rare. Sotte, ignorante : 2. Élisabeth, en échange, devenait une fanfaronne, une grotesque, une ânesse incapable de se rendre utile, de faire quoi que ce soit.
J. Cocteau, Les Enfants terribles,1929, p. 100. Prononc. : [ɑnεs]. Passy 1914 et Barbeau-Rodhe 1930 transcrivent [ɑ
ˑ] mi-long. Les dict. du xixes. transcrivent la 1resyllabe longue; DG : [ɑ-]. Étymol. ET HIST. − 1130-1140 asnesse (Wace, Conception Nostre Dame, éd. Ashford, 1028 ds Keller, Voc. Wace, p. 39b).
Mot créé à cause de l'identité des formes phon. issues du lat. asinus et asina; dér. de asne (âne*); suff. -esse*. STAT. − Fréq. abs. litt. : 110. BBG. − Bible 1912. − Bonnaire 1835. − Brard 1838 (s.v. âne). − Gramm. t. 1 1789. − Laf. 1878. − Mont. 1967. − Noter-Léc. 1912. − Schossig (A.). Die Namen des Widders, des Schafes, des Esels und der Eselin im altfranzösischen Roman de Renart. Rom. Forsch. 1959, t. 71, pp. 17-72. |