| ZÉLOTE, subst. A. − HIST. JUIVE, subst. masc., gén. au plur. Membre d'une secte juive du iers. de notre ère, qui prônait la résistance à outrance à la domination étrangère et qui était prête à punir de mort ceux qui ne partageaient pas ses vues. Les Zélotes (...) étaient des patriotes très ardents qui joignaient à un profond amour de leur pays le culte de la Torah (I. Epstein, Le Judaïsme, trad. par L. Jospin, Paris, Payot, 1962, p. 98).V. sicaire ex. de Renan. B. − P. ext., subst. Celui, celle qui fait preuve d'un zèle excessif dans ses activités ou ses idées. Un Claudel qui ne serait plus un zélote et un fanatique ne serait plus Claudel (Claudel, Corresp.[avec Gide], 1905, p. 55). Prononc.: [zelɔt]. Étymol. et Hist. 1606 (Nicot). Empr. au lat. chrét.zelotes « zélé; du parti des zélés », transcrivant le gr. ζ
η
λ
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τ
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ς « admirateur zélé », usité comme épit. pour Simon le Cananéen (v. Liddell-Scott et Blaise Lat. chrét.). |