| ZIGOTO, subst. masc. Populaire A. − 1. Homme généralement fantaisiste, au comportement extravagant. − Ah! monsieur Voussois, dit Paul, vous êtes un drôle de zigoto (...). − J'aime mieux faire rire que pleurer, dit Voussois (Queneau, Pierrot, 1942, p. 186). ♦ Faire le zigoto. Se conduire d'une manière extravagante. Synon. faire le malin, faire le zouave, frimer1.Qu'est-ce qu'il avait besoin d'faire le zigoto sur le bled? S'il était resté à sa place, il n'aurait pas été mouché (Genevoix, Éparges, 1923, p. 143). − [Sans jugement de valeur] Synon. type.[Une noire] découvre dans la foule un long zigoto cuivré très chic et indolent (Cendrars, Du Monde entier, Le Formose, 1924, p. 196). 2. Homme fort, énergique. Synon. gaillard1.En une nuit, un zigotteau comme toi, ça en fait, et même ça en prépare, du boulot! (Barbusse, Feu, 1916, p. 113). B. − Péj. Individu peu recommandable, manquant de sérieux. Synon. triste sire*, rigolo.Je ne me laisserai pas manœuvrer (...) par ce zigoto-là (Arnoux, Zulma, 1960, p. 289).Tout ce qui peut faire renaître l'impression que l'administration publique est aux mains de « zigotos » amateurs de réformes paperassières (Le Nouvel Observateur, 1erjuin 1970, p. 18, col. 1). REM. Zigomar, subst. masc.[D'après le héros d'un roman de L. Sazie, paru en 1910] Synon. de zig(ue) et de zigoto.Où qu'il est ton vieux zigomar?... Qu'on lui retourne un peu les boyaux! (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 538). Prononc.: [zigoto], [-gɔto]. Barbusse, loc. cit. : zigotteau. Étymol. et Hist. 1900 faire les zigotos (G. Dubois-Desaulle, Le Bagne militaire d'Oléron, in R. blanche, no188, 1eravr. 1901, p. 501 ds Quem. DDL t. 20); 1901 zigoteau (,,ouvr. et étud.`` d'apr. Esn. 1966). Dér. de zig*, avec finale pop. -oto. Bbg. Blochw.-Runk. 1971, p. 346. |