| ZÉDOAIRE, subst. fém. BOT. Genre de plantes de la famille des Zingibéracées comprenant l'amome, le curcuma et le zérumbet; p. méton., pharm., rhizome desséché de ces plantes, découpé en rondelles (zédoaire ronde) ou en fragments irréguliers (zédoaire longue), employé comme stimulant et comme aromatique (d'apr. Méd. Biol. t. 3 1972). Tous les arbres imaginables, chargés de fleurs (...), tous ceux qui portent les épices et les parfums, poivre, cannelle, girofle, galinga et zédoaire (Faral, Vie temps st Louis, 1942, p. 202).V. zérumbet ex. de Privat-Foc. 1870.Prononc. et Orth.: [zedɔ
ε:ʀ]. Ac. 1762: zedoaire. Étymol. et Hist. Ca 1256 ecidoiare (Aldebrandin de Sienne, Régime du corps, éd. L. Landouzy et R. Pépin, p. 107, 24 [var. du xiiies. sydoare, zidoare]); xves. zedoar (Grant herbier, éd. G. Camus, no504); 1561 zedoaire (Du Pinet, trad. Commentaires de M. P. A. Matthioli sur Dioscoride, p. 206). Du lat. médiév. cidoar (xes. ds CGL t. 3, 589, 27), cydoar (xies., ibid., 610, 39), zeduar (xe-xies., ibid., 630, 57); zeduarium (xiies., Gloss. de Tours, éd. L. Delisle, p. 330 ds Foerster-Koschwitz, col. 211), zedoaria (1remoit. xiiies. ds Pellegr. Arab., p. 119); empr. à l'ar. zadwār, ǧadwār, et celui-ci au persan žadwār (cf. Devic, Lok., no2215, FEW t. 19, p. 201, Klein Etymol.). De l'ar. a prob. été empr. directement l'a. fr. cito(u)al (cf. T.-L., s.v. citoval). DÉR. Zédoarine, subst. fém.,chim. ,,Principe amer extrait de la zédoaire`` (Duval 1959). − [zedɔaʀin]. − 1reattest. 1865 (Littré-Robin); de zédoaire, suff. -ine (-in*). |