| XÉNOPHOBE, adj. et subst. I. − Adj. et subst. (Personne) qui manifeste de l'hostilité à l'égard des étrangers, de ce qui vient de l'étranger. Anton. xénophile.[Les journalistes japonais] sont souvent xénophobes et font des campagnes fréquentes contre les étrangers (Civilis. écr., 1939, p. 40-4). II. − Adj. Qui dénote de l'hostilité, de l'antipathie à l'égard des étrangers. Déclaration, haine, réaction xénophobe. Le sport est (...) considéré comme l'exutoire noble des impulsions tribales, mais en même temps il est le prétexte d'intolérances et d'intempestivités xénophobes (Jeux et sports, 1967, p. 1231). Prononc. et Orth.: [gzenɔfɔb]. V. xén(o)-. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1901 subst. (A. France, Monsieur Bergeret à Paris, ch. 8, 101 ds Mots 1984 no8, p. 192); 1906 adj. (Pt Lar.). Formé d'un élém. xéno- (v. xénophile) et de l'élém. -phobe*; sur la genèse du mot, prob. créé par A. France à propos de l'affaire Dreyfus (v. Mots, loc. cit.). DÉR. Xénophobie, subst. fém.Hostilité manifestée à l'égard des étrangers, de ce qui est étranger. Anton. xénophilie.Sentiment, vague de xénophobie. Un autre trait du caractère que prend le patriotisme chez le clerc moderne: la xénophobie. La haine de l'homme pour l'« homme du dehors » (...), sa proscription, son mépris pour ce qui n'est pas « de chez lui » (Benda, Trahis. clercs, 1927, p. 69).− [gzenɔfɔbi]. V. xén(o). Att. ds Ac. 1935. − 1reattest. 1906 (Pt Lar.); de xénophobe, suff. -ie*. − Fréq. abs. littér.: 13. BBG. − Villard (P.). Naissance d'un mot grec en 1900: A. France et les xénophobes. MOTS. 1984, no8, pp. 191-195. |