| VÉTUSTE, adj. A. − Qui est vieux et en mauvais état. Synon. abîmé, ancien, branlant, croulant, défraîchi, délabré, détérioré; anton. moderne, neuf2, récent.Immeuble, maison, meuble vétuste; costumes, locaux vétustes. Un bâtiment vétuste s'ouvrait par un porche propre et pauvre (Malègue, Augustin, t. 1, 1933, p. 258).La controverse entre la modernisation des villes vétustes et l'intérêt économique et urbanistique de construire au dehors, sur des terrains exempts d'occupations immobilières a été évoquée (Gds ensembles habit., 1963, p. 5). B. − Qui n'est plus utilisable, en raison de sa conception dépassée. Synon. désuet, obsolète, périmé.Armement, équipement, outillage vétuste. Il est curieux de constater que ce sont les poêles, appareils les plus rustiques et les plus vétustes, qui se prêtent le mieux à la combustion de ces produits médiocres (Stocker, Sel, 1949, p. 117).D'autre part et quelle que soit notre actuelle pénurie, une politique délibérée d'équipement et de modernisation changera notre appareil vétuste (De Gaulle, Mém. guerre, 1959, p. 237). ♦ D'une façon/d'une manière vétuste. Avec des moyens ou des ressources obsolètes. En 1939, c'est donc une France très appauvrie et équipée d'une manière vétuste qui était entrée dans la lutte (De Gaulle, Mém. guerre, 1959, p. 235). − Rare. [En parlant d'une chose abstr.] Usage vétuste, terme vétuste (Ac. 1935). Vous remarquerez combien cette théorie est vétuste et combien elle implique la persistance de conceptions qui sont aujourd'hui tout à fait lointaines (Scelle, Fédéralisme eur., 1952, p. 24). Prononc. et Orth.: [vetyst]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1501 « antique » (Jean Molinet, Le Voyage d'Espaigne ds Faictz et Dictz, éd. N. Dupire, p. 379); 2. 1842 « vieux et désuet, détérioré » (Ac. Compl.). Empr. au lat.vetustus « vieux, ancien », dér. de vetus « vieux ». Fréq. abs. littér.: 23. Bbg. Geckeler (H.). Zur Wortfelddiskussion. Untersuchungen zur Gliederung der Wortfeldes « alt-jung-neu » im heutigen Frz. München, 1971, pp. 412-414. − Wolf (H. J.). Kratylos. 1973 [1974], t. 18, no1, pp. 84-85. |