| VORGE, subst. fém. BOT. [N. vulg. de l'ivraie et de l'osier blanc] Pour tresser des paniers, il faut de la vorge (TuaillonRégion. Vourey1983, p. 367).Prononc.: [vɔ
ʀ
ʒ]. Étymol. et Hist. [1759 vorde (Diderot, Corresp., éd. G. Roth, t. 2, p. 228 cité par R.-L. Wagner ds R. Ling. rom. t. 31, p. 242 qui glose vorde « promenade de peupliers »)] 1842 (Ac. Compl.: Vorge. Nom vulgaire de l'Ivraie; à côté de vordre. Nom vulgaire du Saule marceau). Mot remontant prob. au gaul. *worrike « saule; osier servant à faire les corbeilles » (lui-même de *worra « saule, osier », avec infl. prob. du lat. salix, salicis « saule, baguette d'osier », pour la finale, v. FEW t. 14, pp. 632-633): la plus anc. attest. d'un représentant de *worrike date de ca 1150 (vorz « saule », Rouergue, Brunel, 60, 5) puis on trouve en Champagne vodre en 1700 (v. FEW, loc. cit. pour les différentes formes relevées en Champagne, Franche-Comté, Bourgogne, Dauphiné et dans l'aire fr.-prov.), avec les sens de « saule; osier » mais aussi parfois « bruyères qui poussent au bord des rivières, broussailles des lieux marécageux » (sens qui expliquent prob. que les dict. du xixeet xxes. glosent vorge « ivraie ») v. aussi Roll. Flore t. 11, pp. 22-51. DÉR. Vorgine, subst. fém.,région. (Rhône, Saône). Lieu humide au bord d'une rivière, où poussent ivraie, osiers et saules. Le vapeur avait déjà disparu, mais sa fumée pesait encore sur la rive gauche abritée du vent. Elle flottait entre les vorgines comme une brouillasse malsaine (B. Clavel, Le Seigneur du fleuve, 1972, p. 94).− [vɔ
ʀ
ʒin]. − 1reattest. 1895 « pousse ou jeune rameau effilé de vorges; lieu planté de vorges » (Guérin Suppl.); de vorge. |