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VOLTIGEUR, -EUSE, adj. et subst. masc.
I. − Adjectif
A. − [Corresp. à voltiger A] ACROBATIE, CIRQUE. Qui pratique la voltige acrobatique. Il témoigna plusieurs fois la crainte que je ne voulusse me moquer de lui, à cause de son métier d'écuyer voltigeur dans une troupe de sauteurs napolitains (Stendhal, Nouv. inéd., 1842, pp. 364-365).
B. − [Corresp. à voltiger B 3; en parlant d'une chose légère animée par le vent, du mouvement des mains, des pieds d'une pers.] Qui se déplace rapidement en tous sens. Confettis voltigeurs. Sa main voltigeuse faisait sourdre du vieux meuble perclus des accents célestes (Duhamel, Notaire Havre, 1933, p. 58).
C. − [Corresp. à voltiger B 4] Au fig. Qui passe rapidement d'un objet à l'autre. [Il] s'abandonnait à des pensées vagabondes, à des pensées tout doucement incohérentes et voltigeuses (Duhamel, Passion J. Pasquier, 1945, p. 138).
II. − Subst. masc.
A. − [Corresp. à voltiger A] ACROBATIE, CIRQUE. Celui qui pratique la voltige soit au trapèze ou sur une corde, soit à cheval. Le voltigeur, debout sur une plate-forme, surplombe un peu le porteur (...). Soudain, le voltigeur plonge vers les paumes ouvertes de son partenaire en une pirouette piquée (La Gde encyclop., Paris, Larousse, t. 14, 1972, p. 2939).
B. − [Corresp. à voltiger B 1] ARM.
1. [De Napoléon Ierjusqu'à la fin du Second Empire] Soldat d'une compagnie d'élite appartenant à un régiment d'infanterie, destiné à combattre en tirailleur ou à être transporté par la cavalerie pour intervenir rapidement sur certains points du combat. Jean de Heugarolles, l'arrière-grand-parent, le voltigeur du premier Empire (Pesquidoux, Livre raison, 1928, p. 244).À Magenta le 4 juin comme à Solférino le 24, grenadiers et voltigeurs se jettent sur l'ennemi à travers des glacis meurtriers et le débusquent de bâtiments dont la conquête coûte cher (Uniformes, mai-juin 1979, p. 29, col. 2).
P. iron. [Au xixes.] Voltigeur de Louis XIV. Vieux royaliste. Ce prétentieux voltigeur de Louis XIV (tel fut le sobriquet donné par les Bonapartistes à ces nobles restes de la monarchie) (Balzac, Bourse, 1832, p. 408).
2. [Dep. la Première Guerre mondiale] Chacun des soldats d'un régiment d'infanterie chargé de la protection du fusil-mitrailleur et servant d'élément mobile au groupe de combat auquel il appartient. (Dict. xxes.).
3. Voltigeur corse. Soldat d'un corps spécial créé en Corse dans la première moitié du xixes. pour lutter contre le banditisme. Nous serons guidés jusqu'à Corte par un ancien bandit de mes amis, actuellement commandant des voltigeurs corses (Flaub., Corresp., 1840, p. 75).
C. − [P. réf. et en hommage au régiment des voltigeurs de l'Empire] Type de cigare produit par la Régie française des Tabacs. Cela ne t'épate pas de voir ton père fumer douze voltigeurs à la fois? (Anouilh, Sauv., 1938, II, p. 172).
D. − ZOOL. Petit mammifère marsupial d'Australie et de Nouvelle-Guinée. (Dict. xixeet xxes.). Synon. acrobate, souris volante (v. souris2I A 2 b).
REM.
Grenadier-voltigeur, subst. masc.Fantassin spécialisé dans les missions de choc. (Ds GDEL).
Prononc. et Orth.: [vɔltiʒ œ:ʀ], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. I. Subst. A. 1. 1534 « homme qui fait de la voltige à cheval » (Rabelais, Gargantua, éd. R. Calder, M. A. Screech, V.-L. Saulnier, chap. 21, p. 150, 143-44); 2. 1542 « acrobate » (Deroziers, trad. Don Cassius, l. LVII, chap. 120, 248 vods Hug.). B. 1. 1804 désigne les soldats d'une compagnie d'élite destinés à tirailler, à se porter rapidement de côté et d'autre (Décret de création des compagnies de voltigeurs, 22 ventôse, an XII); 2. 1932 nom d'une sorte de cigare fabriqué par la Régie française des Tabacs (Aymé, Puits, p. 183). C. 1834 zool. (Boiste Hist. nat.). II. Adj. 1811 (Jouy, Hermite, t. 1, p. 312: singe voltigeur). Dér. de voltiger*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér.: 107. Bbg. Hotier Cirque 1973 [1972], p. 84.