| VOLTAIRE, subst. masc. MOBILIER. Fauteuil en vogue à la Restauration, caractérisé par un siège large et par un haut dossier légèrement incliné et incurvé. Gaga était allongée au fond de l'unique fauteuil, un voltaire de velours rouge (Zola, Nana, 1880, p. 1477).Dans l'un des deux voltaires (...), M. Godeau méditait (Jouhandeau, M. Godeau, 1926, p. 68).− En appos., inv. Deux fauteuils voltaire et quatre chaises (Huysmans, En route, t. 2, 1895, p. 19).Un véritable fauteuil voltaire, aux pattes moulurées et au dos incurvé comme pour mouler le corps (...), trônait près du poêle (Guèvremont, Survenant, 1945, p. 106). Prononc.: [vɔltε:ʀ]. Étymol. et Hist. 1837 fauteuil à la voltaire (Le Constitutionnel, 19 nov., in Stendhal, Mém. d'un touriste, I, p. 292 ds Quem. DDL t. 30); 1844 s'asseoir sur son voltaire (D. de Girardin, Le Vicomte de Launay, IV, p. 139, ibid.). Empl. comme nom commun du nom de Voltaire, écrivain fr. [1694-1778]. Fréq. abs. littér.: 21. Bbg. Migl. Nome propr. 1968 [1927] p. 185, 307. − Quem. DDL t. 30. |