| VODKA, subst. fém. Eau-de-vie de grain (orge ou seigle). Vodka russe, polonaise; vodka aromatisée, poivrée; verre, bouteille de vodka. Le samedi, on pouvait voir des hommes (...) devant des boutiques à enseignes arc-en-ciel [à Moscou], sur lesquelles on lisait: Débit d'alcool. On y vendait uniquement de la vodka, monopole d'État, qu'on pouvait voir consommer sur place, dans la rue, au goulot (Triolet, Prem. accroc, 1945, p. 284).Les diverses vodkas titrent toujours entre 32,5 et 49 (Lich.Vins1984).− En compos. Vodka-orange. Cocktail composé de vodka et de jus d'orange. [La vodka] sert de base à de nombreux cocktails, les plus célèbres étant ceux que l'on fait avec des jus de fruits, vodka-orange ou « Bloody-Mary » [au jus de tomate] (Sallé1982). − Empl. masc., rare. Il était minuit, et ils étaient en pyjama et en chemise. Voilà qu'ils avaient à la maison un nouveau vodka. Ils boivent, et ils deviennent ivres (Farrère, Homme qui assass., 1907, p. 126). REM. Vodkocaïne (de vodk(a) et (c)ocaïne),subst. fém.,hapax. « Plus je prends de la coke [cocaïne], me dit une copine, plus je bois de la vodka. » L'avenir est à la vodkocaïne, l'arme absolue, plus efficace que la bombe à neutrons (Le Nouvel Observateur, 14 avr. 1984, p. 50, col. 1). Prononc. et Orth.: [vɔtka]. Martinet-Walter 1973 [vɔdka], [-tk-] (11, 6); Warn. 1987 [-tk-]. G. Leroux, Roul. tsar, 1912, passim: votka. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1829 (E. Dupré de Saint-Maure, L'Hermite en Russie, vol. I, p. 52 ds Fr. mod. t. 22, p. 214). Mot russe de même sens, dér. de voda « eau », apparenté au gr. υ
́
δ
ω
ρ, all. Wasser, lat. unda, cf. Vasmer, s.v. vod . Fréq. abs. littér.: 38. Bbg. Colin Mots exot. 1986, p. 164. − Quem. DDL t. 16. |