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VIRULENCE, subst. fém.
A. − MÉD., vieilli. Caractère de ce qui est nocif pour l'organisme. La virulence de cette humeur (Ac.1835-1935).
B. − BIOL. ,,Capacité d'un germe infectieux de se multiplier dans l'organisme et d'y provoquer un état pathologique`` (Méd. Biol. t. 3 1972). Chaque individu tolère seulement un certain nombre de bactéries et une certaine virulence de ces bactéries. Au delà de ce nombre et de cette virulence, les fonctions adaptives ne jouent plus de façon suffisante. La maladie se déclare (Carrel, L'Homme, 1935, p. 269).
C. − Littéraire
1. Caractère nocif, violent. On ne sait trop pourquoi elles [les punaises] infusent sous la peau du dormeur une subtile huile urticante dont la virulence à la moindre friction exaspère (Gide, Caves, 1914, p. 775).
2. Au fig. Caractère agressif, vif, vigoureux, mordant. Virulence du style. Synon. véhémence.Les malades (...) combien d'entre eux valent d'être guéris? Malades, ils sont sympathiques; la virulence de leur bêtise s'apaise (Montherl., Lépreuses, 1939, p. 1481).
Prononc. et Orth.: [viʀylɑ ̃:s]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1370 « pus d'une plaie, contagieux et corrosif » (Gui de Chauliac, Chirurgie ds Sigurs, p. 79); 1478 (Le Guidon en françois, foP 3 rob: virulence corrosive qui consume et deguaste le membre en le mortifficant); b) 1550 « caractère virulent » (H. Fierabras, Méthode briefve et facile de la chirurgie, Rouen, M. le Megissier, foS [V] ro: perforation en l'os erodé de la virulence des humeurs); c) 1880 « aptitude pour un agent pathogène de se multiplier dans un organisme et d'y sécréter des toxines » (Pasteur, Sur les maladies virulentes ds C.r. de l'Ac. des sc., t. 90, p. 244: le virus atténué dans sa virulence); 2. 1774 fig. « âpreté mordante » (Voltaire, Dict. philos., éd. R. Naves, t. 2, p. 298, s.v. Idée (add. de 1774): pourquoi donc la Sorbonne [...] l'a-t-elle condamnée [cette doctrine d'Aristote] avec tant de virulence dans Helvétius?). Empr. au b. lat. et lat. chrét.virulentia « mauvaise odeur, infection »; fig. « poison (d'une hérésie) » (Blaise Lat. chrét.), dér. de virulentus (virulent*). Au sens 2, cf. angl. virulency (av. 1617 ds NED), virulence (1663, ibid.). Fréq. abs. littér.: 61. Bbg. Gohin 1903, p. 366. − Juilland (A.). « L'Autre fr. »... ds le lex. verbal de Céline. Fr. mod. 1980, t. 48, p. 69.